Facebook, ça tue !

D’ici cinq ans, le nombre de profils de personnes décédées sur Facebook devrait dépasser celui des personnes vivantes.

 

Des tombes virtuelles.

Selon des chiffres énoncés par France Inter, trois personnes inscrites sur Facebook meurent dans le monde chaque minute. Ces profils, qui ne sont pas supprimés, sont soit laissés à l’abandon, soit transformés en pages posthumes depuis qu’une nouvelle fonctionnalité le permet depuis 2015.

Si certains trouvent en cette sorte de mémorial un moyen pour tous ceux qui ont aimé le défunt de « s’adresser à lui », d’autres s’émeuvent de recevoir des rappels d’anniversaire ou des notifications automatiques. Comme Vanessa, interrogée par France Inter : « Sur mes fils d’actualité, je vois des personnes décédées qui me font des demandes de vies sur Candy Crush. La première fois que ça m’est arrivé, vraiment ça a créé une émotion très paradoxale. »

 

Quelles solutions ?

Selon l’avocat et expert du numérique Etienne Wéry, questionné par la RTBF, il faut en parler avant comme pour le don d’organe par exemple.

« On touche à l’intimité des personnes. Qu’il s’agisse des mails, des photos, des conversations privées sur Facebook, c’est quelque part, un peu de moi que je révèle. Le défunt n’étant plus là pour dire ce qu’il souhaitait et n’ayant pris aucune mesure de son vivant, on ne peut pas décider à sa place. L’important c’est de faire ce qu’il aurait voulu qu’on fasse… et puisqu’on ne sait pas, on ne fait rien. »

Maître Vallat conseille sur France Inter de « laisser des instructions à un notaire par exemple, comme des dispositions testamentaires » et « désigner un légataire de confiance chargé de résoudre les problèmes numériques que pose le décès ».

Sans cela, les démarches pour récupérer le compte d’un proche s’avérera très compliqué.

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